« La Californie est une frontière entre mer et terre le désert et la vie » La Californie, Julien Clerc
Voilà qui résume notre périple dans cet état mythique ! De Yosemite à San Francisco, de la Death Valley aux forêts de Séquoia quel contraste et encore une fois quelle nature !
Le parc national de la Death Valley est une zone désertique affichant les températures les plus hautes du pays ! Et pour cause, une partie du parc se trouve à un peu plus de 80m sous le niveau de la mer. Il paraît qu’on peut faire cuire un œuf sur le capot des voitures tellement il fait chaud en été. Pour nous, les températures seront plutôt agréables. On Traverse le parc assez rapidement, il faut dire que les endroits les plus chouettes sont interdits aux camping-cars où sont fermés à cause d’inondations catastrophiques survenues l’année dernière et qui ont laissées de gros dégâts…
La vallée de la mort est entourée de reliefs élevés sans couverture végétale, en cas d’orage l’eau ruisselle… On s’arrêtera pour faire 2 ballades. Dans les dunes à la demande générale de nos moussaillons et au seul point d’eau de la vallée. Une mini zone marécageuse où vivent quelques poissons endémiques… Poissons de 1 à 2 cm pas plus mais que l’on aperçoit assez facilement…
Nous reprenons de l’altitude et rejoignons un joli camping au milieu des pins et des lacs. Escale montagnarde dans une zone abritant près de 20 lacs et une curiosité naturelle : les plus grandes colonnes basaltiques au monde. Mammoth lake est une belle escale qui se transforme l’hiver en station de ski…
Avant de rejoindre le parc national de Yosemite nous faisons un court détour pour aller visiter Bodie. Histoire typique de l‘ouest américain. Un beau jour, Mr Bodley trouve une belle pépite de ce métal qui fait tourner les têtes… Il n’en faut pas plus pour qu’une ville se crée en quelques années : chercheurs d’or puis bandits et filles de joie s’installent… Le far West ! La ville comptera plus de 30 saloons et bordels à son apogée ! Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’elle sera définitivement abandonnée pour devenir un musée à ciel ouvert… Superbe décor de film mais pas que : l’émotion est présente car on trouve encore dans les maisons et bâtiments tous les objets de la vie quotidienne ainsi que les meubles. On s’attend à se trouver nez à nez avec un cow-boy qui serait le gardien des lieux…
Quelques kilomètres et nous voilà dans le parc national de Yosemite considéré par beaucoup comme le plus beaux des Etats-Unis… Ici pas de terre rouge mais des falaises vertigineuses, dont le célèbre El Capitan paradis des grimpeurs, et des forêts splendides. Nous campons dans la vallée de Yosemite qui est aussi le cœur névralgique du parc. Magnifiques randonnées et camping au milieu des pins… Découverte de nos premiers séquoias, grandiose… Le parc baignait dans une fumée de feu de forêt. Le feu fait partie de la vie de ces forêts et est nécessaire aux arbres, en particulier les séquoias qui ne pourraient se développer sans. Le feu du parc brûle depuis 2 mois… Les rangers le laisse évoluer tout en le surveillant. On pense immédiatement aux autres feux en train de ravager le nord de la Californie… Phénomène naturel et nécessaire transformé en catastrophe par la main de l’homme… L’urbanisation, ici comme ailleurs, est responsable de bien des maux…
C’est justement vers l’une des aires urbaines la plus grande des Etats-Unis que nous nous dirigeons : San Francisco et sa région. La ville de San Francisco est en effet entourée d’une flopée d’autre villes mitoyennes : 2 aéroports internationaux, 2 autres aéroports, Silicon Valley, 7 millions d’habitants… La Californie n’est pas l’état le plus riche et le plus peuplé par hasard !
San Francisco est le 3ème destination touristique des Etats-Unis… Il faut dire que comme beaucoup d’autres on a en mémoire plein d’images véhiculées par le petit écran et qu’a l’instar de NYC, on rêve de s’y promener depuis longtemps.
Ce sera une escale brève (3 jours) car impossible de trouver un endroit gratuit pour garer notre camping car (on a bien essayé la première nuit mais on s’est fait virer 2 fois…) et les campings sont hors de prix…
Bref mais intense, on a eu le temps de voir toutes les attractions tourtistiques : Golden gate, Fishwarf, Cablecar, Painting lady houses, Alcatraz, Chinatown et Golden Gate Park…
On a beaucoup aimé même si on pas eu le temps de vivre la ville. Les Cable car (ces fameux vieux tramways tirés par un cable) sont supers ! Accrochés sur une marche, quel pied de gravir et dévaler les collines… on est encore une fois dans notre propre film… Mis à part le quartier des affaires, SF ne comporte pas de grands immeubles. Ici les maisons sont reines. Beaucoup sont des maisons victoriennes très charmantes.
Mention spéciale pour Chinatown, le plus vieux et grand quartier chinois des US… on a appris que les fortune cookies (vous savez ces petits gâteaux que l’on casse pour découvrir un proverbe) ont été inventés ici… on a visité une fabrique pour le plus grand bonheur des enfants.
Alcatraz est une super excursion, pour la visite d’abord mais aussi pour la mini-croisière dans la baie et les vues magnifiques sur la ville et le Golden Gate Bridge…
On a aussi adoré se promener en bord de mer autour du Fishwarf… petit resto de produits de la mer, colonie conséquente de lion de mer aux mœurs passablement curieux (on peut passer un long moment a les observer sans s’ennuyer)…
Bref, SF nous a vraiment plu. Un rêve de plus qui s’est réalisé !
La fin de notre périple terrestre approche… c’est une transition en douceur que nous choisissons : remontée vers Seattle en longeant l’océan pacifique a travers le nord de la Californie et l’Oregon…
L’occasion d’être à nouveau époustouflés par cette nature grandiose ! La route serpente très près de la mer avec tous les 20 à 30 kms des « states park ». L’occasion de s’arrêter pour un beau point de vue ou un bon pique-nique.
Le Redwood national park sera une des étapes les plus marquantes de notre séjour. Imaginez une forêt humide (un brouillard humide et dense semble plus ou moins permanent la nuit et le matin) où les arbres, tous les arbres, sont les plus gros du monde : jusqu’à 100m de hauteur pour un tronc pouvant aller jusqu’à 8m de diamètre !!!
On a l’impression d’être devenu d’un coup des liliputiens… On a fait une superbe randonnée de quelques heures dans cette forêt extrooordinaire ! La forêt est une forêt presque primitive. Tout simplement génial !
Il y a 3 espèces de séquoias dans le monde : les séquoia géants et les séquoias côtiers qu’on ne trouve qu’en Californie et une autre espèce un peu plus petite que l’on trouve dans certains coins de Chine. Les séquoias géants sont ceux qu’on trouve à Yosemite, ils poussent en altitude et ont les troncs les plus gros. Il n’y en a plus beaucoup, quelques dizaines sur tout le parc de Yosemite, un peu plus au sud de la Sierra Nevada. Ce sont les plus gros mais pas les plus haut.
Le Séquoia côtier ne pousse lui que sur la portion nord de la Côte Californienne sur une bande large de 15km… L’immense majorité est concentrée autour du parc national. Arbres époustouflants pouvant vivre plusieurs centaines d’années… Quand on pense qu’il ne reste que 5% de la forêt originelle…
Le plus étonnant est de ce dire que ces arbres si majestueux ne peuvent pousser que dans un minuscule endroit à l’échelle planétaire… Un peu comme une métaphore de l’apparition de la vie sur une petite planète bleue perdue au milieu de l’univers…
L’océan que nous longeons depuis quelques jours vient réveiller notre désir de navigation… Transition en douceur vers notre retour à la vie maritime…
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